L’automne de tous les dangers

Il est des saisons où il ne fait pas bon mettre le nez dehors. L’automne 2020 en est un bon exemple non pas sur le plan de la météo, quoi que, mais en matière de moral pour les activités et métiers de l’automobile.

Une grande fébrilité nous submerge. Les acteurs de ce vaste secteur sont aux abois. Ils font face à une clientèle convaincue par la bataille de l’écologie, à une puissance publique exsangue et sans capacité d’accompagner l’électrification, à des salariés perplexes quant à la vague voir le tsunami du digital qui transforme en profondeur et très rapidement leurs pratiques.

Nous vivons tout ceci comme dans un film en accéléré. C’est peut-être la rançon de nos excès ou plus certainement de la mutation de la société, de l’industrie et les habitudes de consommation. Ce film n’est pour autant pas fini, car pour reprendre les mots de l’un de mes récents interlocuteurs, l’intelligence artificielle sera la dernière lame de cette révolution socio-économique. En effet, des robots numériques seront bientôt en mesure de réaliser des transactions de vente VN (et VO) et de reprise, sans aucune intervention humaine. Il en va de même pour les métiers de l’après-vente sur le front et le back-office. Heureux techniciens qui conserveront encore un temps leurs prérogatives et le plaisir de soulever un capot.

Côté distribution, les groupes automobiles continuent leurs concentrations et la recherche d’économies d’échelle à tout prix. La logistique, la préparation des véhicules d’occasion, la modification de certaines prestations innovantes, etc. sont autant de sources d’amélioration du modèle économique pour ce dernier chaînon du secteur automobile.

Balayons ce constat comme nous le ferions des feuilles qui commencent à tomber sur le sol. Nous pourrions alors apprécier à sa juste valeur les tentatives nombreuses et diverses du monde automobile. Outre un fameux acteur californien du véhicule électrique, des Français ont l’ambition de créer, de toutes pièces, un véhicule électrique haut de gamme. D’autres, sont en train d’industrialiser le refit de véhicules thermiques en véhicule électrique. Les exemples se multiplient actuellement et on connaît la résilience de notre société et de l’humain en général.

Le film ne se finira peut-être par aussi dramatiquement que certains veulent bien l’imaginer aujourd’hui, car après l’automne, certes l’hiver, mais ensuite le printemps !

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